Les points d’eau sont l’essence même de la vie et des civilisations. Dès l’époque néolithique, cet élément a déterminé le choix des lieux où établir campements ou villages. Au fil des siècles, différentes stratégies d’acquisition de l’eau se sont développées, des plus simples aux plus sophistiquées. Dans l’Empire romain, toute ville était pourvue d’un aqueduc qui fournissait de l’eau à profusion. Il fallait couvrir non seulement les besoins quotidiens de la population, mais aussi ceux des constructions caractéristiques de la culture urbaine romaine qu’étaient les fontaines, les thermes, les latrines, ou encore nymphées (fontaines monumentales) qui théâtralisaient l’arrivée triomphale de l’eau dans la ville. Tout un réseau de canalisations, invisible mais indispensable, courrait sous les pavés, portant les eaux claires et évacuant les eaux usées, à l’image de la réalité d’aujourd’hui.
Les fouilles archéologiques ont livré de nombreux témoignages, allant de représentations de divinités à de la tuyauterie, qui illustrent l’acheminement, l’utilisation et la gestion de l’eau dans la ville. En suivant symboliquement le cours de l’aqueduc de Nyon, l’exposition révèle l’importance de l’eau dans la vie des Romains, au moyen d’objets provenant de sites suisses et de la collection du musée, de maquettes et d’installations ludiques.